Ès-tocade

Ès-tocade

La PNL : does Pavlov ring a bell ?!

mots sur les maux.jpg

 

 

 

Cet article s’inscrit dans le cadre de ma formation de

praticienne en Programmation Neuro-Linguistique auprès de l’institut IMNLP (http://www.imnlp-p.org).

Un apprentissage à distance de 6 mois extrêmement bien ficelé, incroyablement enrichissant et transformateur.

 

 

L’idée, ici, "était" d’en transmettre les bases Innocent

Sauf que... l’univers kaléidoscopique de la PNL se déclinant en moult ramifications,

j’en ai parfois trop dit – ou pas assez (c'est que, concernant ses techniques métamorphosantes à proprement parler,

je ne pouvais décemment les dévoiler sans me risquer à libeller un pavé !) !

Si le condensé ici consigné résooooonne en vous, celles-ci sont toutefois accessibles un peu partout – à commencer par... sur le site de l’institut !

 

Que la félicité de Bouddha vous remplisse le baba !

 

 

 

Etape1-caverne.jpg

 

 

Vous pratiquez la com as you are ?! Nombre de vos projets périclitent avant même d’avoir vu le jour (tu t’es vu/e quand tu procrastines, ou mieux, que tu te débines ?!) ? Pour vous, addictions et peurs partisanes valent toujours mieux qu’un face-à-face épicé avec votre mystère identitaire éludé ? Soooo ballot lorsqu’on sait que la PNL est un prompt révélateur de (nos) ressources inexplorées, consent à quiconque d’obtenir ce qu’il brigue en quelques observations et mots bien tournés et est LE recours chaviré à nos phobies mal-nées ! Et tout cela débute par des mots…

 

 

 

 

Les deux mots les plus brefs et les plus anciens.png

 

 

 

 

Nous pensons que le langage – fleuri, boisé, corsé – que quotidiennement nous articulons est pur hasard ? Qu’il n’a d’autre sens que celui que nous lui assignons – parfois imprécisément ? Et si les mots qui nous viennent spontanément étaient en réalité bien plus bavards ? Qu’ils révélaient tout à la fois nos modèles, nos programmes, nos stratégies, notre vision du monde ? Et qu’en les guettant – chez nous et chez notre voisin –, nous pouvions entrevoir nos conditionnements, puis les transmuer afin d'épurer par petites touches tant notre communication intérieure qu’extérieure ?

 

Sorcier ? Harassant et anti-spontané ? Que nenni, cela réclame uniquement un brin d’humilité serti d’une certaine méthodologie ! Alors prêt/e à sillonner l’univers sibyllin de l’engrammage de vos comportements et de votre langage ? À explorer les programmations de votre cerveau afin de réviser certaines de vos croyances ? Puis à ne plus cultiver que celles scellant la matérialisation de vos talents et vous engageant à communiquer optimalement – avec votre N+1, vos enfants, un/une inconnu/e qui ne le sera plus ? Bienvenue dans l’univers abyssal de vos ressources – dont vous ne mettiez à contribution, jusqu’ici, qu’une infime partie !

 

 

 

Aucun signal TV.jpg

 

 

 

 

En préambule

 

La PNL, ce sont des formules et modèles visant à optimiser l’efficacité de notre cerveau, de nos comportements et de l’application de notre langage en vue d’obtenir ce que nous souhaitons (non non, il ne sera ici question ni de robot ni d’humain augmenté : tout au plus de ramage et de plumage). Pour cela, elle intègre l’idée que dans la vie, nous ne réagissons pas à notre environnement à proprement parler, mais au modèle que notre cerveau a progressivement cartographié de cet environnement (ex : plaque de cuisson chaude = vigilance pour un adulte, et parfaite insouciance pour l'explorateur en culotte courte qui ne s'en est pas encore fait une idée).

 

En effet, notre cerveau est ainsi armaturé qu’il associe ce que l’on est (nos croyances, valeurs, souvenirs, l’idée que l’on se fait de soi-même : notre carte du monde) à ce que l’on voit, entend, ressent, goûte, sent : nos filtres sensoriels. Et ce sont nos filtres qui, en sourdine, pilotent notre perception de la réalité et l’image que l’on projette de nous-même. D’où le fait que 15 personnes assistant à un même accident feront chacune un témoignage distinct de la scène.

 

Cette opération a ceci d’handicapant que nos filtres nous jouent parfois des tours d’opérette facétieux et peuvent nous pénaliser par des interprétations fumeuses (« Il ne m’a pas calculée, c'est donc que je suis affreusement transparente ! ») et des réactions disproportionnées (« Donc tu rentres sans pull de ton WE chez ton père ? Nan mais il fait une collec des pulls de chez moi ou bien ?! »), tant dans notre relation avec les autres qu’avec nous-même

 

La PNL, c’est cette foultitude d’outils assez étonnants qui vont nous apprendre à distinguer les faits bruts (le territoire) de la manière dont nous les interprétons et y réagissons (notre carte du monde), en opérant un nettoyage de printemps de nos filtres à travers lesquels l’information brute provenant de l’extérieur est triée, organisée, usinée et donc perçue et comprise par notre petit cerveau éconduit

 

 

 

clé dans serrure.jpg

 

 

 

D’où vient la PNL ?

 

La programmation neuro-linguistique a été fondée par John Grinder (linguiste) et Richard Bandler (philosophe et psychologue) en 1972. Elle est née de l’observation des méthodes intuitives, avant que de s’officialiser techniques, de Milton Erickson (hypnothérapeute), Virginia Satir (psychologue) et Fritz Perl (Gestalt thérapeute).

Celles-ci avaient toutes pour prélude la question liminaire :

 

« Pourquoi les gens font-ils ce qu’ils font ? » 

 

De l’étude des techniques de ces mastodontes de la psychologie, ils sont parvenus à décrypter la façon dont, nous, êtres humains, traitons les informations perçues par nos sens. Soit, le processus interne de l’expérience humaine.

 

Comment ? Ils se sont rendu compte que ce processus interne se révélait chez nous d’abord en surface, via nos langage verbal (les mots que nous employons) et non verbal (l’orientation de notre regard, notre posture, la rythmique de notre débit de parole, notre voix, notre respiration), clés primordiales pour accéder à notre structure profonde (tout ce qui se dissimule au fond de nous à l’insu de notre plein gré).

 

Ils ont ensuite appliqué à cette structure de surface la grammaire transformationnelle (les règles grammaticales que l’on applique tous de façon intuitive d’après des mécanismes permettant la construction de nos énoncés) de Noam Chomsky (linguiste) et Gregory Bateson (psychologue, anthropologue) pour aboutir à la métaphore de

 

« La programmation d’un ordinateur ».

 

 

 

Ceci n'est pas une pipe.png

 

 

 

Mais ça veut dire quoi, P.N.L ?

 

Car oui, notre cerveau fonctionne comme un ordinateur : il se Programme sur un plan Neurologique et Linguistique (tout comme le chien de l’expérience de Pavlov, qui finit par saliver lorsque la clochette claironne qu'il est, pour lui, l’hoooooor de croquetter) ! 

 

Programmation: depuis notre venue au monde, nos 5 sens nous servent à voir, écouter, goûter, renifler, (re)sentir notre environnement. Les diverses observations qu’ils rendent possibles sont enregistrées par notre inconscient qui crée et développe ensuite des programmes comportementaux leur étant liés.

 

Neuro : ces programmes comportementaux sont encodés d’une certaine manière dans notre cerveau, conditionnant ainsi la façon dont notre système nerveux va traiter et interpréter les informations reçues via nos sens (en gros, ils contaminent nos filtres).

 

Linguistique : enfin, nous utilisons un langage verbal et non verbal en lien avec la façon dont notre expérience neuronale est codée, organisée et a pour nous un sens particulier. Ainsi notre langage est-il la traduction – souvent inconsciente – de notre état mental sous-jacent. Ce langage inclut des images, des sons, des sensations, des odeurs, des émotions, des goûts ou des activités (notre conversation interne). 

 

En bref, la Programmation parle de notre comportement ; la Neuro, de notre cerveau ;

et la Linguistique, du langage que nous employons en lien direct avec ceux-ci. 

 

 

 

Faut faire le ménage là dedans !.gif

 

 

 

Le dada de la PNL, ce sont donc les programmes encodés dans notre cerveau, qui, à l’instar d’un ordinateur, comporte plein d’applications. Certaines ont été installées par le constructeur (l’impuissance apprise, la peur de l’échec, l’envie de se conformer au groupe) lorsque d’autres sont installées par nos parents, nos petits compagnons de jeu, d’infortune ou de besogne.

 

En étudiant tout à la fois :

- l’influence du langage sur le système nerveux et sur notre programmation (entendre « Est-ce bien utile, car tu me les casses sévère ? » aura sur nous un impact légèrement différent qu’entendre « C’est une bonne idée, commençons par nous atteler aux priorités et voyons ça ensuite » - en particulier s'il on a moyennement été valorisé, enfant !),

- et la façon dont cette programmation déteint à son tour sur notre manière de nous exprimer et de nous représenter les choses (si l’on a été valorisé/e et encouragé/e enfant, on aura tendance à positiver les événements de la vie et à adopter un langage constructif – dans le cas contraire, ben c’est l’inverse !),

 

la PNL cherche à déconstruire, puis désinstaller nos comportements là où il y a eu un routage de programmation... euh, hasardeux, pour ensuite y insérer d’autres applications, plus en phase avec nos desiderata actuels et notre bien-être (mais pas que… !).

 

 

 

 

de quoi ai-je besoin ?.jpg

 

 

 

Comment ?

 

On part d’un « état présent » (résultant de ce que nous étions avant), pour aller vers un « état désiré » (en définissant clairement en amont ce que l’on souhaite transformer en vue d’obtenir un autre résultat à l’avenir), en utilisant nos « ressources » passées, présentes et à venir (via notre imagination) grâce à différentes techniques basées sur nos systèmes sensoriels (eh ben non, ça, c'est pas indiqué sur le schéma !).

 

 


Ça part dans tous les sens.png



 

Au cœur de la PNL, les systèmes sensoriels

 

 

Nous filtrons les informations issues de notre environnement à travers 5 systèmes sensoriels que la PNL a – sobrement ! – baptisés :

 

 

Visuel, Auditif, Kinesthésique + Olfactif et Gustatif (mineurs) : les VAKOG.

 

 

On en a tous un prédominant, n’utilisant souvent les autres que plus modérément et/ou inégalement

 

 

♠ Le/la visuel/le se représente les choses en images et dira : « Nan mais tu t’es vu, quand t’es mordu ?! », « Oui oui, c’est clair comme de l’eau de roche ! », « Révèle-moi ton secret ! », « Imagine comme on serait bien, Tintin ! ». Il/elle a plutôt une mémoire visuelle, et il vaut parfois mieux lui dessiner un mouton que le submerger d’allocutions !

 

 

♣ L’auditif/ve peut être digital (la signification des mots est importante et leur précision, capitale) ou tonal (la tonalité prime : il faut que ça sonne juste).

 

Les deux sont archi sensibles à vos mots mais le digital se concentrera davantage sur ce qu’il discerne, comprend et a du sens. Il dira « Je perçois une petite pointe d’ironie ! », « Nan mais on s’en ouf, là, de ton expérience ! », « Je conçois que tu sois fatigué, reste que je comprends rien à ce que tu dis ! », etc.

 

Le tonal sera, lui, attentif aux changements de tonalités vocales, et pourra reproduire des séquences verbales (ce sera à peu près le seul à se souvenir des indications à rallonge que vous venez de lui donner !). Il apprend en écoutant et questionnant et dira : « Hmmm, j’entends ce que vous dites », « C'est ça, berce-toi d'illusions au rythme de la mélodie du bonheur ! », « Allez, fais pas ton bêcheur, raconte !! ». 

 

 

 

 

 Signes non verbaux-retravaillée.png

 

 

 

♥ Le/la kinesthésique prend des décisions en fonction de ce qu’il ressent, est sensible aux contacts physiques, aux sensations et sentiments et se fie plus volontiers à son instinct. Il dira : « Oui, oui, j’ai saisi ! », « Je sens qu’on va encore en avoir pour des heures ! », « J’arrive pas à mettre la main sur les clés de ta voiture ! ».

 

 

♦ L’olfactif/ve et gustatif/ve sont généralement minoritaires, mais existants. Ils diront : « J’ai un goût prononcé pour le macramé », « Ça a l’odeur de la naphtaline du placard de la Reine d’Angleterre », « Elle a du piquant ! », « – Ça le laisse un peu amer. – Tu veux dire aigri ?! ».

 

 

Dans la mesure où notre système sensoriel prédominant (sans parler de notre carte du monde !) n’est pas nécessairement le même que celui de notre amoureux/se, boss, enfant, ça peut occasionner moult cacophonies perceptuelles, pouvant aisément déraper en débats risqués ! Et c’est précisément ce que la PNL nous permet de conjurer en nous apprenant à accorder nos violons et à harmoniser échanges et communication…

 

Tout en ayant bien d’autres tours dans son escarcelle !

 

 

La PNL, une méthode multi-facettes à multi-usages !

 

Sa palette de techniques, toutes intéressantes à expérimenter afin de discerner celles nous convenant de celles qui résulteront, pour nous, en un encéphalogramme plat, ont une foultitude d’applications possibles. En voici quelques-unes...

 

 

 

 

Comment le client a exprimé son besoin.jpg

 

 

 

Seul celui qui sait écouter pleinement peut communiquer efficacement

 

 

« La qualité de notre communication est déterminée […] par la manière dont les choses que nous disons sont comprises » (Androw Grove)…Ce à quoi la PNL ajouterait : et le résultat de notre communication est ce que nous en obtenons (méthode tout particulièrement usitée dans l'univers de l'entreprise) ! L’idée est donc, d’abord, de déterminer le message que l’on souhaite faire passer et ce que l’on désire en obtenir.

 

Puis, grâce à diverses techniques PNLesques, on décrypte le système sensoriel prédominant et la carte du monde de notre complice (qui l’ignore) pour s'aligner ensuite avec ses langages verbal et non verbal. On procède également régulièrement à un retour d’information pour s’assurer qu’on reste sur la même longueur d’ondes. Résultat, notre interlocuteur se sent compris et entendu, rendant progressivement l’échange de plus en plus fluide et authentique.

 

Enfin, on porte l’estocade en lui délivrant un message précis et congruent : porteur de sens pour sa carte du monde ET orienté vers notre résultat brigué ! 

 

Aparté : maintenant que les visuels ont eu leur lot de surlignages et autres petites gâteries de mise en page, je vais faire preuve d'une mansuétude infinie (héhé) en épargnant les auditifs et kinesthésiques : je compatis, ça a du en égarer certains et sacrément en agacer d'autres ! 

 

 

 

Si une personne quelle qu'elle soit.jpg

 

 

 

 

Prendre à César ce qui appartient à César : la modélisation

 

 

L’idée, ici, est d’élargir notre éventail de comportements en choisissant celui qui nous paraîtrait le plus efficient pour un objectif donné, dans un contexte donné. Sauf qu’à ce stade, on ne le maitrise pas du tout – du tout ! La PNL part du principe que chaque comportement contenant une structure, un ordre et une syntaxe, nous avons toute latitude pour modéliser  i.e. prendre pour modèle – n'importe quel comportement donné de tout expert admiré (c’est d’ailleurs ainsi que nous procédons le plus souvent enfant, en singeant puis nous appropriant des attitudes ou expressions de nos parents). 

 

Comment ? Imaginons que nous souhaitions personnifier un conférencier charismatique (alors que jusqu’ici, sur scène, nous brillions plutôt par notre eczéma chatoyant). Nous observons alors (sur une vidéo ou sur scène) l’expert de notre choix dans l’exercice de son art : ses gestes, modèle de langage, débit de parole, attitude, dynamique… Ils nous donnent tous des indications sur la structure cérébrale du comportement de l’expert.

 

 

1.png On apprend de lui en l'observant attentivement 

 

2.png On l’imite (voir les techniques idoines PNLesques !) 

 

3.png  On pratique (et re-pratique) le comportement. Ce faisant, le processus s’engramme progressivement dans notre cerveau jusqu’à incarner le comportement imité – mais our unique way (tels les nippons s'inspirant de produits étrangers à la valeur ajoutée incontestée et les accommodant à leur technologie de pointe avant de les commercialiser !) ! 

 

Il s’agit du même processus d’engrammage que celui qui s'effectue lorsqu’on apprend une activité nouvelle, telle, par exemple, que l'étude du pipeau.

NB : ce processus vaut également pour une tâche que l’on accomplirait déjà soi-même talentueusement : on modélise le comportement en question pour le généraliser à toute situation.

 

 

 

it's not how smart you are.jpg

 

 

"C'est le désir qui crée le désirable, et le projet qui pose la fin " Beauvoir

 

 

Au moment d’élaborer un projet, on pense souvent à établir ce que l’on espère en obtenir au détriment de ce que l’on souhaite être et devenir à travers lui (avoir Vs. être, vous suivez ?!). Sauf que si l’on ne sait pas ce que l’on cherche à devenir à travers lui, comment savoir s’il s’agit d’un projet qui nous convient ? 

 

Pour ne pas s’égarer dès le départ, puis en chemin, la PNL propose une méthode faite de plusieurs questions clés, chacune invitant à circonvolutionner la raison d’être de notre projet et les moyens de l’implémenter en lien avec le résultat désiré. Ainsi, cerne-t-on mieux nos réelles motivations à atteindre l’objectif visé et peut-on régulièrement mesurer l’état d’avancement du projet pour éventuellement le réorienter ou le recadrer si nous faisions une petite échappée. Excellente ossature à nos desseins, la PNL nous invite également à côtoyer l’abîme de nos peurs, ces petits saboteurs.

 

 

 

« Le véritable voyage de découverte

ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages

mais à avoir de nouveaux yeux » Proust

 

 

 

 

La carte n’est pas le territoire : la PNL, championne de la thérapie brève 

 

 

La PNL ne cherche pas à être analytique. Elle s’intéresse moins au « pourquoi » (tel symptôme ou problématique), qu’au « comment » ceux-ci se sont installés dans le cerveau d’un être candiiiiide, et « comment » excaver les ressources de ce même être afin qu’il parvienne à les surmonter. De fait, c’est un outil idéal pour traiter le symptomatique et obtenir des changements de perception et de comportements fissa.

 

 

Si l'on agit souvent en vue de fuir la douleur ou de rechercher le plaisir, force est de constater que l’agréable et le désagréable (ce qui comprend nos peurs, phobies ou addictions) ne sont que des sensations, pensées et conceptions. Le hic, c’est que notre aptitude à agir dépend de la façon dont nous contrôlons notre système nerveux, qui lui-même subit le joug de notre activité cérébrale, qui elle-même est souvent automatisée en habitudes, qui elles-mêmes deviennent des programmes faisant de nous des pantins à l'existence téléguidée par ces mêmes programmes ! 

 

 

et au milieu du cerveau des dechets.jpg

 

 

Rien n'étant gravé dans le marbre, la PNL nous apprend que l’on peut se servir de nos souvenirs (même douloureux et engrammés comme tels) comme de ressources. Comment ? En reprogrammant directement dans le cerveau le processus de raisonnement lié à une phobie ou peur. En effet, on manipule la structure et les composantes de notre représentation interne d’une expérience vécue ou imaginée, là où elle est codée dans le cerveau.

 

Par exemple, on modifie le zoom ou la couleur d’une image liée à cette peur, atténuant ainsi l'intensité qu'elle véhicule au sein de ce souvenir douloureux ; ou bien on remplace la voix tonitruante de notre boss nous enguirlandant par celle de Donald Duck, transformant ainsi la perspective du souvenir.

 

Ces expériences sont homéostatiques, c’est-à-dire qu’en changeant une des composantes de la représentation interne d’une expérience, tout le système de représentation se réajuste, opérant ainsi un changement de perception directement dans le cerveau. Et en modifiant la perception d’une expérience dans le cerveau, on transforme, in fine, le comportement qui lui est lié. Simple et efficace, non ?!

 

 

 

Entre ce que je pense ce que je veux dire.jpg

 

 

 

 

Montre-moi comment tu raccourcis et je te dirai qui tu es...

 

 

Virginia Satir avait noté qu’en restituant une expérience donnée, ses patients étaient coutumiers de raccourcis de langage. Or, ces raccourcis de langage, ou distorsions cognitives, donnent plein d’indications sur la carte du monde d’un individu et sur les filouteries dont il use pour limiter son potentiel (nb : chaque raccourci peut être favorable ou limitant, en fonction du contexte et d’une personne).

 

Il existe trois grandes catégories de raccourcis de langage (et plein de sous-catégories, mais ai-je envie d’être maudite ?!)

 

Les suppressions : c’est quand on se concentre sur certains aspects d’une expérience en en excluant d’autres. C’est chouette lorsqu'on lit un livre et que, concentré/e, on fait abstraction du bruit alentour. C’est limitant lorsqu’un homme pense que son épouse ne lui adresse jamais aucun mot attentionné alors que ce n’est qu’une vue de son esprit ; il a construit une estime de lui si fébrile qu’il ne les entend tout simplement pas (il les supprime), pour ne se concentrer que sur ceux qui pourront renforcer son système de croyance : « Chéri, je te rappelle qu’il y avait une promo sur les gants de vaisselle et que j’ai pu en obtenir 2 paires ! » 

 

 

 

 

Distortion.jpg

 

 

 

Les distorsions : c’est quand on déforme la réalité pour se concentrer sur ce qui nous est le plus favorable – ou tout du moins, qui a le moins d’impact négatif pour nous. C’est sensationnel lorsque ça intervient dans un processus de création qui, par nature, travestit la réalité : peindre un tableau ou écrire un roman. C’est moins glop lorsque, en reprenant l’exemple ci-dessus, l’homme entend finalement l’un des mots doux de sa femme mais choisit de l’interpréter de manière biaisée : « Tu ne me dis ça que parce que tu attends quelque chose de moi ! » Ainsi l’expérience qu’il fait du mot doux ne contredit pas son modèle de manque d’estime de lui-même – voire vient le renforcer.

 

Les généralisations : C’est quand une personne vit une expérience et qu’elle la généralise à tout le domaine que l’expérience recouvre pour en faire la base de son point de vue. C’est utile lorsqu’on touche une poêle chaude, que l’on se brûle, et qu’on en déduit que les poêles chaudes peuvent être dangereuses. C’est limitant lorsqu’une personne trompée une fois par son/sa conjointe en déduit par la suite que tout être est un trompeur en puissance ! 

 

L’objectif, dans le cadre d’une thérapie brève en PNL, sera donc d’identifier ces différents raccourcis chez un patient afin de l’aider à voir les limitations (blocages) qu’il a installées tout au long de son histoire. Puis de les lever (grâce à des questions-réponses ciblées) en lui permettant d’expliciter la relation entre lui et la chose perçue. Cela va considérablement élargir le champ de ses possibilités perceptuelles et d’actions. Ce qui nous amène très naturellement à nos stratégies !

 

On nous aurait menti.jpg

 

 

Dans la stratégie du coup de pied au cul,

il faut toujours s’interroger sur la responsabilité des fesses !

 

À l’instar d’un programme d’ordinateur, une stratégie, c’est ce qui nous dit quoi faire en fonction des informations que nous recevons. Donc en gros, c’est un ensemble d’expériences (un ordre d’après lequel on procède, une syntaxe que l’on utilise) internes et externes qui produisent de façon régulière un résultat spécifique. On peut utiliser la même pour traiter des informations distinctes, comme plusieurs dissemblables en fonction des domaines (l’amour, apprendre, éduquer nos enfants, le sport, la communication, le sexe, la nourriture…). 

 

Ainsi, tous nos comportements extérieurs sont contrôlés par des stratégies de traitement interne. L’os du schmilblick, c’est que lorsque nous avons découvert un style de traitement de l’information qui semble plutôt bien fonctionner pour nous, on l’utilise à toutes les sauces, en laissant rouiller nos autres sens, ce qui restreint nos choix. Sans compter que parfois, certaines de nos stratégies peuvent nous être nuisibles (comme dans le cas de l’homme qui n’entend pas sa femme lui murmurer des mots doux à l'oreille)… Toooooo bad, lorsqu’on sait que c’est la qualité de notre pensée qui détermine la qualité de notre expérience.

 

 

 

L'homme demeure le seul animal.png

 

La PNL a une méthode imparable (consistant à poser certaines questions spécifiques à la personne + observer ses mouvements oculaires) pour découvrir les séquences mentales de la stratégie d’une personne en vue de lui faire prendre conscience de ses conflits internes face à certaines situations, les bénéfices secondaires qu’une attitude lui apporte ou ce qu’elle met en place – supposément – pour moins souffrir.

Une fois ces séquences décryptées, on peut, comme dans le cas des peurs ou phobies, les modifier pour les réorienter. Tout comme on peut choisir de décrypter une stratégie gagnante pour quelqu’un (par exemple la structure qu’il suit pour se motiver lorsqu’il s'apprête à effectuer une chose qui le passionne), puis suivre son même cheminement mental pour l’encourager à percevoir différemment un domaine auquel il est un peu plus réfractaire (un adolescent et… sa relation à l’orthographe, par exemple).

 

 

 

 

Surveille tes pensées car elles deviennent tes mots.jpg

 

 

 

 

Tu te sens tout mouuuu, mou, si mou : il faut po-si-ti-ver, ouvrir tes écoutilles et sillonner les possibilités !

 

 

Tout ce que l’on conçoit, entreprend ou se figure, est créé 2 fois : une première fois mentalement (via des images, des sons, des sensations et des mots), puis une seconde fois, dans notre réalité.Comme nous l’avons vu, les mots que l’on utilise spontanément représentent la structure de surface de notre carte du monde interne. Aussi, ces mêmes mots créent notre réalité au quotidien. 

 

 

Or il faut savoir que le cerveau est incapable de traiter les données négatives. En effet, il interprète tout ce que l’on pense de manière positive. Chouette sur le papier, mais plus retors en réalité, car cela induit que si l'on pense « Je ne veux pas être pauvre », lui n'entend que « pauvre » et la pensée, et son objectif, deviennent alors : « Je veux être/devenir pauvre ! » 

 

 

 

Quand on pense positivement.jpg

 

 

 

Forte de cette donnée, la PNL encourage la positivité de notre perception du monde et des mots que nous employons afin d'aiguillonner la positivité dans notre vie. Par exemple, plutôt que d'affirmer : « Ouh, que ça va être compliqué ! » on peut choisir de dire « ça va être intéressant et représenter un bon challenge pour moi ! ». Bien sûr, ça requiert une certaine vigilance au quotidien (se retenir de trop vite dire et se laisser le temps, en conscience, de voir les choses sous un autre angle) mais cela permet de ne pas nous laisser systématiquement balloter par notre mental et nos émotions en bien des situations.

 

Il en va de même pour ce qui représente une injonction pour notre cerveau et peut, de fait, le faire résister ou l'accabler. On retrouve ces injonctions dissimulées dans les "Je dois", "Je peux pas, j'ai piscine !", "Mais tu vois bien que j'essaye !".

Ainsi peut-on leur préférer : "Je choisis de faire... ", mais également « Je choisis de ne pas faire… », dans le cas de "je ne peux pas". Pour "essayer", on peut par exemple "s'engager à faire de son mieux pour atteindre le résultat visé !"

 

C'est tout bénef pour notre bien-être, notre karma et… notre entourage !

 

 

 

 

Le plus grand voyageur.jpg

 

 

 

« Souvent, la fin de l’histoire n’est pas une fin,

la boucle n’est pas bouclée,

du coup, le sens de l’histoire est à chercher

non dans son dénouement mais dans son déroulement…

tout comme le sens de la vie »

Nancy Houston

 

Il y aurait beaucoup à dire sur les bienfaits découlant de la mise en pratique des techniques proposées par la PNL (la Time Line, le méta-modèle, les méthodes swish, SMART, d’élicitation d’une stratégie,…), à propos de l’éclairage qu’elle offre sur le fonctionnement de notre cerveau (que l’on peut manipuler – dans les deux sens du terme – pour le meilleur), en matière d’alternatives de développement personnel qu’elle met à notre disposition (la pyramide de Dilts en est une assise très éclairante), mais ce serait abuser de votre temps de cerveau disponible – en particulier de celui des personnes qui auraient moins d’affinités avec cette démarche et qui liraient cet article... pour me faire plaisir (merci d’autant plus !). 

 

Etudier la PNL m'a permis de comprendre combien on est ce que l’on pense être (croyances, opinions, valeurs…), et que ce que l’on pense de soi-même aujourd’hui est un marqueur fort de ce que l’on sera et deviendra demain (ou après-demain, hein !). Elle m'a également confortée dans l'idée que toute problématique à laquelle on se trouve confronté/e relève davantage de la relation que l’on entretient avec soi-même que de l’autre ou des circonstances.

Si l’on se croit faiblard, dépourvu du moindre attrait intellectuel ou physique, ou de sens de l’humour, notre subconscient va collecter toutes sortes d’éléments nourrissant et nous renvoyant ce joli lot de croyances ! Si, au contraire, nos croyances nous rendent à mêmes, dans notre vie, de faire des sauts de cabri, tête haute et pelage au vent, notre inconscient continuera de saisir toutes les informations et circonstances idoines, transformant ces croyances en certitudes. 

 

Mais le truc magique, c’est que si l’on est certain que toute croyance (sur le monde ou soi-même) est arbitraire – et ne correspond pas à la réalité, que personne ne peut réellement saisir en soi –, on peut alors concevoir qu’une croyance en vaille une autre et décider d’opter pour celles les plus utiles et efficaces dans notre vie ! 

 

 

 

 

comportement.jpg

 

 

À travers un examen de nous-même, la PNL nous amène progressivement à modifier notre perception de notre environnement (et in fine, notre environnement lui-même puisque dès que l’on bouge dans nos structures, les liens que l'on a tissés dans notre environnement se modifient également). Ce changement passe nécessairement par le fait d’apprendre à assumer pleinement la responsabilité de ses pensées et de ses actes, de décider de vivre au niveau de la « cause » (c’est nous qui décidons de créer) et non de « l’effet » (apprendre à congédier Caliméro qui blâme les autres et les circonstances extérieures de ce qui lui arrive de siiii malchanceux) ! 

 

De fait, notre rôle est désormais celui de définir aussi minutieusement que clairement ce que l’on souhaite pour soi dans sa vie. Corps et cerveau vont alors prendre le relais et installer des filtres pour que nous ne voyons plus que tout ce qui est afférent à nos souhaits : nos sens vont se doter de récepteurs, lentilles, longue-vue et nouveaux instruments de mesure pour nous mener au but conspiré ! 

 

Les thérapies psy se concentrent sur les nœuds inhérents à une personne et non suffisamment sur la façon dont celle-ci torsade son cerveau au moment où elle confectionne de toute pièce une problématique qui va la faire souffir. En se décidant à désactiver l’engrammation des problèmes que l’on s’est créés, à contrôler quotidiennement notre mental (via notre discours intérieur) et en choisissant de ne remplir notre cerveau que de choses avantageuses et bienveillantes pour nous… la clochette de Pavlov ne nous fera plus que saliver de plaisir face à ce qui va advenir !

 

 

 

 

j'ai pas tourné la page.png
(ah non, pardon, ça c'est le groupe de rap PNL ;))

 



13/10/2019
13 Poster un commentaire
Ces blogs de Littérature & Poésie pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 68 autres membres