Ès-tocade

Ès-tocade

Post-séparation : animal désabusé

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Au bar de l’Hôtel Le Pigalle

 

 

 

-  Je peux vous offrir un verre ?

 

Sourire désimlocké, léger strabisme divergeant, ton mal assuré

-  Okaaay, merci. Je vais prendre un mojito.

 

-  2 mojitos alors ! Vous attendez quelqu’un ?

 

Ouais, une pile alcaline en quête d’adrénaline qui finit de 5 à 7er avant de redescendre, comblée ;)

-   Une amie et vous ?

 

-   Je me suis séparé il y a peu de temps.

 

Hmmmm, trop tard, pour changer pour un double whisky ?

-   Ah ! Pas trop dur ?

 

-   Si, un peu. 20 ans de mariage quand même.

 

OMG, Diplodocus rescapéüs

-   Révérence, c’est rare de nos jours !

 

-   Oui, on peut voir ça comme ça. Reste qu'au bout de 15 ans, j’ai eu la délectable surprise de me découvrir des cornes aiguisées.

 

Toujours se méfier des couples qui affichent un grand sourire dans les dîners en ville…

-   Oui, mais incident de parcours clos puisque votre mariage a tenu 5 années supplémentaires ?

 

-   Que nenni, non seulement j’ai découvert à ce moment-là qu’elle me trompait depuis le début, mais encore les 5 années suivantes ont été à l’image des 15 premières avec, en prime, une cerise sur le gloubi-boulga : elle a déclenché l'offensive " mutante exécrable et avilissante ".

 

Seriously ?!

-   Comment s'est-elle justifiée ?

 

-   Elle a invoqué le fait que son père négligeait le lit conjugal...

 

Oh, poverina, victime de ses gènes...

-   Votre réaction ?

 

-   Ben je lui ai dit que je ne tolérais pas son comportement…

 

Hmmm, ne faut-il pas être convaincu pour être convaincant ?

-   Et vous avez tenu 5 annnns ?!

 

-   Oui, je ne parvenais pas à me résoudre à partir. J’étais très amoureux et je ne voulais pas perdre mes 3 enfants.

 

Amateur SM ?

-   Mais alors quel a été le déclic ?

 

 

 

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Une bombasse passe. J’ai peur qu’il se fasse un torticolis. Nan, choupinou, l'avion de chasse, c'est un peu démesuré pour tes humbles capacités…

 

-   Ben… elle a changé de mec.

 

Et t’as été jaloux du nouveau ?

-   Ça a été le nouveau venu de trop ?

 

-   C’est plutôt que j’en étais arrivé au point où je pensais me foutre en l’air. Heureusement, il y avait mes kids...

 

La prochaine fois, me rappeler que je me tiens super bien compagnie toute seule…

-   Du coup, vous êtes parti ?

 

-  Oui, ça avait assez duré. Ça fait 1 an maintenant et je lui en veux toujours autant. Sans parler du fait qu’elle refuse de divorcer, que c’est donc la guerre des tranchées, ce qui rend mon deuil légèrement compliqué.

 

Tu m’étonnes…

-   Et vous en êtes où, avec les femmes ?

 

-   J’ai eu des aventures. Ça m’a fait du bien de voir que je plaisais encore ! Et puis le temps a passé et je pense maintenant être prêt à me relancer dans une histoire. Mais retrouverai-je un jour une personne que j’aime aussi fort qu’elle ??

 

 

 

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Hmmm… Et t’as pas l’impression d’avoir loupé une toute petite étape, là ?

-   Mais avec ce que votre femme vous a fait endurer, vous croyez être prêt à vous relancer dans une histoire sans être hanté par le spectre de la Tricheuse ?

 

-   Ah non, j’y pense pas.

 

Kidding me, right ?!

-   Ah, je crois que mon amie vient d’arriver ! Merci pour le verre !

 

-   Je peux vous demander votre numéro de téléphone ?!

 

Ah non, là, tu te goures de numéro de tel : moi, chuis pas psy 

-   Ah, mais vous avez pas vu ? Ze ring, ze ring ! Je vous souhaite de rencontrer celle que vous cherchez !

 

-   Merci, mais vous savez bien que ce n’est pas parce qu’on est prêt que l'on rencontre la personne idéale !

 

Hahaha, oui, ça, en effet ! Mais ne te tracasse donc point. Les persécutrices-détraquées-terrorisées-par-l’engagement courant les rues, mon petit doigt me dit que tu vas promptement croiser ta nouvelle promise, ni tout à fait la même ni tout à fait une autre, avec laquelle tu vas magistralement interpréter le même staccato à quelques notes près de piano va sano !

 

 

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« On a tort de parler en amour de mauvais choix, puisque dès qu'il y a choix, il ne peut être que mauvais. » Marcel Proust, La recherche du temps perdu

 

 

        La presse féminine fait ses choux gras de la rupture amoureuse, petit rituel consacré en cette ère des séparations banalisées.  Mais elle se contente souvent de se polariser superficiellement sur l’affliction à panser : s’initier au manque, s’accommoder de ses émotions, résiliençer, balancer les fringues de l’autre dans la courette de l’immeuble qui n’est accessible qu’aux pigeons, se choyer et re-icôniser son ego. Puis laisser le temps faire son office et retrouver en un claquement de doigts toute sa baraka. E basta cosi. Mais est-ce bien suffisant ?

 

           Car s’il est un moment propice à la remise à plat totale et à la réflexion, ce n’est certainement pas celui de la rencontre, par laquelle il est si boooon de se laisser porter sans cogiter, mais bien celui de la séparation. Et en particulier lorsqu’on est une femme ou un mari éploré(e), excommunié(e) d’un ménage suite à quelques décennies de bons et loyaux services. Why ? Parce qu’on s’est connus frais émoulus, au radar de la connaissance de nous-mêmes, que le choix de notre partenaire de jeux s’est joué à colin-maillard, en recherchant souvent inconsciemment le même type d’amour que celui qu'on a reçu étant enfant, qu’on a peut-être été infléchis par la pression sociale (tous les petits copains casés, et moi, et moi, et moi ?), pressées par notre horloge biologique, ou qu’on s’est vu(e) finir seul(e), vieux beau ou vielle fille terrassé(e) par la solitude et dépourvu(e) d’une épaule solide pour pleurer toutes les larmes de notre corps face à ce monde si crueeeeel.

 

 

 

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« Il n’y a de raisonnable, en vérité, que les divorces – on se connaît. » Sacha Guitry

 

         On attribue souvent la hausse des divorces – et plus généralement, des séparations – à la modernité, c’est-à-dire à la prolifération des possibilités de rencontres, au manque de ténacité dès qu’un problème se présente, à la difficulté d’aimer dans un contexte de plus en plus individualiste : la personne doit désormais combler toutes les cases de nos attentes avant de pouvoir espérer se faire (mal ?) aimer.

 

          S’il y a forcément de ça, la vague semble de surcroit se propager désentravée de ses inhibitions passées : nous sommes tous logés à la même enseigne et voir les copains de classe de nos enfants en garde alternée a tendance à nous déculpabiliser. Le système est de fait aujourd’hui moins fourbe et plus décomplexé qu’à l’époque des formules magiques entourloupantes de nos grands-parents, vouées à faire durer des mariages parfois aussi arrangeants que peu satisfaisants  bla bla bla. Qui plus est, les femmes n’avaient alors que rarement les moyens de leur affranchissement bla bla bla. Si ce n’est pas encore la panacée en la matière pour les femmes libertaires, elles se risquent pourtant désormais à décamper – en espérant secrètement que leur parachute se dore avant la chute.

 

Mais n’y aurait-il vraiment que la modernité à imputer ? Ce serait alors négliger 2 autres facteurs incriminants, prégnants de tout temps :

 

  •    Le nombre infime de couples sainement assortis dès le départ et restant ensemble pour les bonnes raisons   -> débandade  
  • Et la vraie question de savoir si nous sommes faits pour vivre toute notre vie avec un seul et unique partenaire de jeux  -grosseuuu dilemmeuu : aspirer à un amour romantique durable OU succomber à nos instincts primaires de chasse-cueillette multi-partenaires ?

 

(en-dehors des incurables célibataires, vacataires ou queutards, on observe souvent d’ailleurs aujourd’hui une alternance des deux : relation romantique plus ou moins longue, suivie d’une période frénétique de rattrapage de marivaudage).

 

 

 

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        Peut-être était-ce déjà pour cette 2e raison que Sartre et Beauvoir instaurèrent leur pacte de poly-fidélité : il y avait leur amour nécessaire et puis, les amours contingents – soit une autre façon, pour eux, de connaître le monde. Et peut-être est-ce également pour cette même raison que l’on observe aujourd’hui une tendance - qui se cherche - à la diversification et réinvention du couple au gré de nouvelles aspirations. Les tentatives inédites s'expérimentent (trios ; open relationship ; couples alternés : une semaine chez une femme, une semaine chez l’autre, ce qu’a instauré un célèbre philosophe français dont je tairai le nom, cause this isn’t Voici ; chacun chez soi et Dieu pour tous), avant parfois de s'imposer en devenant légende, puis de changer les mœurs...

 

         Donc peut-être la hausse des divorces ne témoigne-t-elle finalement de rien d’autre que d’un besoin de renouvellement de la notion de couple ? Le Prince Charmant de Walt Disney, si dommageable à l'imagination des jeunes filles rangées, serait ainsi en passe d'obsolescence au regard de l'évolution de la société - et bien entendu, de l'extension de l'espérance de vie, car passer 15 ans avec quelqu'un, suffit parfois de serrer les fesses, mais 70 ans, ça risque de sacrément congestionner... Aussi entendons-nous déjà plus communément parler DES hommes, femmes, transgenres, asexués, de notre vie.

 

        Ce qui laisse donc une grande marge de manoeuvre à tout divorcé pour se relancer dans le chabadabada et donc pour se transformer  au gré de ses rencontres et liaisons. Mais encore faudrait-il que Raoul - le serial offreur de verres du Bar de l'Hôtel Pigalle - s'en pose la question...

 

 

 

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Courage... fuyons !

 

 

        Pascal disait que « Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre » (à quoi il faudrait désormais ajouter : ET sans iPod, iPadiPhoneiMessage, …)

        La majorité d’entre nous ne savons pas, en effet, « être » et rester seuls, et encore moins contempler le plafond, l’air béat, en nous nourrissant d’ennui et de vide métaphysique. Ce qui se comprend : s'auto-regarder dans le blanc de l’œil, ça peut filer sacrément les jetons.

 

         Alors plutôt que de chercher à nous connaître et à nous apprivoiser de l’intérieur, il paraît tellement plus simple d’aller chercher les solutions à l’extérieur. Un homme ou une femme va arriver dans notre vie et remplir tous nos besoins en soignant toutes nos blessures. Comment alors ne pas désirer s’imprégner à toute heure du jour et de la nuit de ce « sauveur », qui ne pourra certes jamais être à la hauteur, mais qui détient entre ses mains la quintessence de nos vies rabougries, et sans le regard duquel nous n’existons très vite plus ? La relation est déséquilibrée dès le début, mais surtout, quel poids à porter pour l’homme ou la femme en question !

 

 

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         De fait enchainons-nous souvent les relations sans jamais nous poser de questions et en enterrant négligemment les doutes et tourments éveillés par la précédente plutôt que de les absorber et d’essayer de comprendre les raisons pour lesquelles rien d’autre ne pouvait se produire que ce qui s’est effectivement produit.

          Or, sans digestion ni mise en surbrillance des faits dans leur contexte, nous répliquons les mêmes histoires – dont la durée est elle-même proportionnelle à la rythmique du déclin de la dopamine générée durant les premiers instants –, avec le même type de personnes en nous contentant souvent de choisir inconsciemment l’opposé de ce qui nous a le plus déplu et dérangé dans la relation précédente.

 

      Ainsi, soutenir mordicus que cette relation, puis séparation, c’est la vie, la fatalité, sans jamais nettoyer notre disque dur de fonctionnement… c’est refuser de nous considérer comme artiste de la création de notre vie, dotés d’un libre arbitre certes minimisé dans le cadre d’une rencontre (voir l’article à venir : L’amour, ce traitre !), mais pourtant bel et bien existant : si nous ne décidons pas de nos penchants et attirance pour certains énergumènes, nous déterminons, en revanche, quelles personnes nous souhaitons garder dans notre vie - ou pas.

 

 

Alors, es-tu bien sûr de n’avoir rien oublié ?!

En réfléchissant bien-bien-bien à ce qui s’est passé, n’y aurait-il pas quelques petits trucs que tu pourrais essayer de comprendre concernant l’autre, ta relation passée, mais aussi et surtout le rôle que tu y as joué, et ainsi te permettre de transcender ce que tu nommes communément fatalité ?

 

 

 

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Se (re)construire après une séparation

 

 

1st Step [1]

 

Se demander : qui étais-je au début de la relation ? Puis pendant ? Quels étaient les manques/blessures dont j’étais porteur/se ?

Il faut ici être le plus honnête (et humble) possible sans jamais oublier de porter un regard bienveillant sur nos failles et manquements (i.e. raousse la culpabilité). 

 

Ce qui est archi compliqué, au départ, c’est que nous nous connaissons mal et ne savons pas toujours ce que nous désirons. Ou, plus exactement, que nos désirs conscients sont le plus souvent en contradiction avec nos désirs inconscients.

 

Exemple d'un piège courant : la projection, sur l’autre, de nos propres défauts - équipée probable de notre Raoul.

Raoul ne sait pas aimer ni ne peut supporter de l'être car il ne s’aime pas lui-même (affliction tristement répandue).

Donc, dans un monde idéal, il souhaiterait (consciemment) être aimé mais choisit (inconsciemment, de fait) une personne qui ne pourra pas le chérir (et être trompé à tire larigot, ça paraît honorable pour entrer dans cette case). 

Résultat imparable : Il finit par l’en accuser.

 NB : et si les deux coéquipiers jouent sur le même registre du transfert, carambaaaaa ! Fiasco pronto !

 

Donc 1st step : opérer une petite déchronologie-flash-back et déchiffrer - quitte à se faire aider - ce qui s'est joué en raison de nos manques et blessures.

 

 

 

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2nd Step

 

Rétablir les responsabilités des deux parties.

Si on définit qui on était, on voit sa part de responsabilité ainsi que celle de l’autre, puis les raisons pour lesquelles la relation n’a pas réparé nos blessures – voire, les a entretenues.

 

Il faut rendre à César ce qui appartient à César : tu le trouvais flemmard, pantouflard, brocard, peinard, pleurard, prétentiard et roublard ? T'es restée 7 longues années à ses côtés, geignarde et prostrée. Peut-être que ça te rappelait l'apathie de tes parents, que ça entretenait ta peur d'explorer des territoires inconnus, que ça faisait échooooo à l'escroc que tu es - vis-à-vis de toi-même -, dearest ami déniN'as-tu pas foncé tête baissée dans cette relation précisément parce qu'elle avait tous les atouts pour être pleinement frustrante, usante et accablante et pour entretenir tes petites névroses chéries ? 

 

 Donc 2nd step : identifier les bénéfices secondaires (déf : tirer un bénéfice - conscient ou non - d'une situation a priori défavorable) de la relation en s'appuyant sur les co-responsabilités identifiées.

 

 

 

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3rd Step

 

Faire le bilan de nos valeurs et lister les 5 qui ont le plus d'importance dans notre vie.

 

NB : Ceci n’a rien à voir avec la fameuse check-list des vertus subliminales que nous aimerions trouver dans notre kinder surprise. Il s’agit plutôt des valeurs qui nous sont essentielles, sinon vitales dans toutes les interactions de notre vie. Or, nous les ignorons souvent, faute d’y avoir vraiment réfléchi.

 

Exemples de valeurs à l'exclusion desquelles il/elle a zéro chance de nous attraper dans ses filets :

 

  • Curiosité de l’autre, altérité – sinon, ça s’appelle un soliloque et ça ne fonctionne bien qu’au théâtre.
  • Esprit positif - et, soyons fous, humouuuuur, si c’est pas trop demander ? – Sans quoi on va pas souvent se marrer et tu risques, par la même occasion, d’un peu me plomber.
  • Connaissance de soi, maturité émotionnelle – sine qua non imbroglios, mésinterprétations et dialogues de sourds (muets, aveugles,…)
  • Indépendance, respect de ceux de l’autre – si t’es un pot de colle aboulique incapable de respecter mon besoin de respirer, je risque de m'engluer, de m'éteindre et de détaler.
  • Emulation intellectuelle, culturelle, créative – si tu t’intéresses à rien, on va sacrément se faire iech, sans compter que chuis pas GO.

 

Puis se demander quelles étaient les 5 valeurs de l’autre et déterminer si celles-ci étaient compatibles avec les nôtres.

 

NB : c’est pas noël non plus : les valeurs qu’on espère trouver chez quelqu’un, il faut aussi pouvoir les offrir en retour, hein…

 

Donc 3rd step : Quelles sont les valeurs en l'absence desquelles notre relation avec les autres a toutes les chances de capoter ?

 

 

 

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4th Step

 

Voir quel a été le cadeau de la relation. Le couple m’a-t-il apporté ce qu’il devait m’apporter ?

 

Tu te dis plutôt que l’autre a été un méga boulet ? Qu’il/elle a développé chez toi une parano digne d’un schizophrène breveté ? Que tu sors de la relation en te sentant cruche, laideron, gras/se - et malgré tout transparent/e ?

Eh pourtant, le cadeau est peut-être ce qui nous aura permis d’apprendre à ne plus… de comprendre que… de nous permettre de nous redéfinir… de voir les choses autrement.

 

Comme le dit si bien Simone Weil (ze philosopher, not ze politician) : " Impossible de pardonner à qui nous a fait du mal, si ce mal nous abaisse. Il faut penser qu'il ne nous a pas abaissé mais a révélé notre vrai niveau". Dont acte & act !

 

 

Donc, 4th Step : une séparation n'est jamais un échec en soi. Manifester de la gratitude à l'égard de ce que la relation nous a appris nous permettra de positiver un apprentissage fastidieux mais salutaire.

 

 

 

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5th Step

 

Je peux pardonner quand je vois quel a été le cadeau.

 

Le pardon doit englober : l’autre, soi-même et la vie.

 

Que l'on soit l'initiateur de la rupture ou non, il faudrait - si possible... - mettre son ego de côté pour se rendre compte que certaines histoires ne sont juste pas faites pour durer (surtout lorsqu'elles ont déjà assez duré, précisément) mais pour nous mettre le pied à l'étrier avant d'atteindre une plus grande conformité avec la supernova que nous sommes en profondeur (dès lors que l'on s'interroge sur nos schémas répétitifs et revers successifs 'f course).  Si l'autre nous a vertement pris pour un gourdiflot, c'est moins commode, forcément, mais le pardon permet de rendre à l'autre ce qui lui appartient avant de pouvoir mieux progresser individuellement. 

 

Le pardon peut être partiel, retardé, sous condition (je pardonne ceci mais pas ça. Pas maintenant. Peut-être un jour ?). Mais sans pardon, on colporte dans la relation suivante ce qui, chez l’ex, nous a peut-être affecté.

 

Indice : on sait qu'on est en bonne voie de pardon lorsqu'on commence à se ressouvenir des good old times de la relation - si tant est qu'elle ait duré.

 

Donc 5th Step : Rester dans la colère, la rancune ou whatever entretient la blessure et le lien. Pardonner permet de se li-bé-rer.

 

 

 

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6th Step

 

Restaurer l'estime de soi.

 

Une question à se poser pour savoir si l’on a une bonne estime de soi : Ne suis-je pas toujours en train d’essayer de prouver ou de remettre en question ma valeur ?

(ben pourquoi tu dis ça, tu le trouves nul, mon article ? ;)))

 

Il faut essayer de modifier notre discours intérieur et passer de « il faut, tu dois, c’est maaaal » à « j’ai confiance en moi, Yes, I can ! ». Cette petite voix intérieure qui nous encourage nous permet de nous passer d’une voix extérieure qui serait destinée à remplir ce rôle pour nous.

 

Par ailleurs, ceux qui entrevoient notre valeur sont capables de venir la chercher.

Tandis que ceux qui ne la voient pas… ne nous conviennent tout simplement pas !

 

Lorsqu'on est suffisamment sûr(e) de soi, on est capable de se dévoiler pleinement, vulnérabilité comprise, sans avoir peur d’être jugé(e). Petit bénef secondaire : comme la fragilité est touchante, elle encourage toujours le déliement des langues et le réchauffement des corps.

 

Donc 6th Step : redorer son blason via des mots caressants mais surtout des actes gargarisants (faut pas croire qu'on peut s'adorer du jour au lendemain en récitant un mantra : et l'effort, bourdel ?). Pour les actions à implémenter en vue  d'améliorer notre estime de soi, voir les différents points de la fin de l'article la trop bonne éducation est un empêcheur de tourner en rond.

 

 

 

 

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7th Step

 

Avant de passer à la relation suivante : clarifier son intention.

 

Reprendre nos 5 valeurs et les formuler en « je suis ». Si « je ne le suis pas encore », déterminer ce que je dois faire pour le devenir. Car en incarnant ces valeurs, on va pouvoir identifier les personnes qui fredonnent les mêmes notes que nous.

Un couple harmonieux, c’est d’abord être en harmonie avec soi 

 

Donc, 7th Step : De quel type de relation ai-je envie (valeurs et état d'esprit partagés pour rester ouvert à tout ce qu'on aura par ailleurs à s'apporter) et que dois-jeeeee faire pour pouvoir légitimement y prétendre ?

 

 

 

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          Une rupture, c'est péricliter ou suivre le wake-up call. Si on opte pour l'illumination, qu'on apprend à dire OUIIII, à dire NON, en écoutant ses désirs et son intuition, approbation, on dépiste alors ultra rapidos les tocard(e)s, les affabulateurs/trices, les escamoteurs/trices et plus généralement, ceux qui ne nous conviennent pas. Et, dans cet immense brassage humain fait de hasards, de nécessités et autres synchronicités, on identifie, on sent, on viscère celui/celle qui nous ira comme un gant, de celui que nous sommes au présent.

 

 

 

 

 

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Et ensuite, ça se passe comment ?

 

 

          Ben… encore faut-il avoir la chance insolente de croiser quelqu’un qui nous affole totalement ! Et ça, ça court pas les rues – thank God ! Si la vie a toutefois décidé de nous gâter (sûrement aussi parce qu'on a commencé par se gâter soi-même), il faudra alors, dans un monde idéal où nos peurs et nos croyances seront neutralisées par notre bright new savoir-penser-dire-faire-sentir, OSER aimer et nous laisser aimer ! Et ce, sans savoir où une rencontre nous mènera (le sait-on jamais ?!), en essayant d’accueillir l’autre dans son altérité, sans le juger ou le condamner. Lui laisser le bénéfice du doute et nous emmmmmporter !

 

         Une fois que l’on est paré, qu’on s’aime assez pour aimer l’autre pour qui il est et que l’on n’attend pas TOUT de l’autre et de l’amour, on peut suivre cette citation les yeux fermés :

 

Il y aura quelques fois dans ta vie où ton instinct te dictera de faire quelque chose qui défie ta logique, bouleverse tes plans, et peut sembler fouQuand ce moment arrive, fais-le. Écoute ton instinct et ignore tout le reste. Ignore la logique, ignore les attentes, ignore les complications, et vas-y ! 
- Judith McNaught

 

        Car après tout, une fois débarrassés de nos schémas limitatifs, de nos conditionnements amoureux, de nos peurs tenaces, et enfin prêts à nous fier pleinement à notre intuition, à notre désir, à nos hormones et à notre connaissance – imparfaite – de nous-mêmes, peut-être l’amour n’aura-t-il à peu près rien à voir avec ce que nous imaginions qu’il était ?!

 

 

 

 



04/07/2016
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